
C'est cadeau. À partir de lundi prochain, une seule et courte accélération à moto sur une ligne droite parfaitement dégagée - mais bordée d'un unique arbre derrière lequel se dissimule un radar ?! - sera considérée comme un délit. Oui, comme un vol, du harcèlement moral, des attouchements sexuels ou un homicide involontaire. Rappel (à la loi du 9 juillet 2025).
L'excès de vitesse, c'est mal. Et le très grand excès de vitesse, c'est très, très, très, très mal ! "Franchir la limite de plus de 50 km/h, ce n’est pas une simple infraction : c’est un comportement qui met délibérément des vies en danger", avertit d'ailleurs Marie-Pierre Vedrenne, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur.
Conformément au décret publié ce 24 décembre, en application de la loi du 9 juillet 2025, et en raison surtout de leur explosion en France (63 217 relevés en 2024, soit une hausse de +69% Vs 2017), l'excès de vitesse de 50 km/h ou plus sera considéré lundi prochain (29 décembre 2025) comme un délit !
Jusqu'à maintenant (jusqu'à dimanche soir 23h59), "le grand excès de vitesse était sanctionné par une contravention de 5ème classe et ne constituait un délit que lorsqu’il est commis en état de récidive", précisent les autorités, estimant que cette classification n'était "plus adaptée à la gravité des faits et à leur recrudescence".
"En classant désormais ce très grand excès de vitesse comme un délit, avec une réponse judiciaire plus ferme, nous envoyons un message clair : la violence routière n’est plus tolérée. Cette avancée est une mesure de protection pour tous, pour les familles et pour les usagers les plus vulnérables"… comme nous, les motards ! Et de nous-mêmes, les motards ?
Selon nos hauts responsables, "la vitesse excessive réduit le temps de réaction ( ah bon, NDLR ?), allonge la distance de freinage (considérablement), diminue le contrôle du véhicule (bof) et augmente les forces d’impact lors d’une collision (de manière exponentielle, augmentant avec le carré de sa vitesse)".
Les Moto-Nautes - qui, comme chacun sait, ont un peu plus de jugeote que les autres -, savent qu'il est plus prudent d'exploiter sa moto sur circuit fermé… Il est devenu excessivement osé de (se) lâcher (sur) une sportive de plus de 200 chevaux et moins de 200 kilogrammes sur route ouverte, voire clairement inconscient de le faire lorsque la route est sinueuse et chargée !
Et "en même temps", un motard qui effectue une accélération de quelques secondes au guidon de son roadster ou maxitrail (pas forcément surpuissant) sur une large route parfaitement dégagée, doit-il nécessairement être traité et puni comme un casseur-flotteur, un politicien véreux, un harceleur, un violeur ?
"Ce délit est puni d’une peine allant jusqu’à trois mois d’emprisonnement et 3 750 euros d’amende, avec inscription au casier judiciaire", avertit le ministère de l'intérieur. Ce dernier informe que l'annulation du permis de conduire (avec interdiction de le repasser sous trois ans maxi) s’ajoute aux peines suivantes :
.
.
.
Commentaires
Ajouter un commentaire
Identifiez-vous pour publier un commentaire.